D’un point de vue bouddhiste, Dieu est le plus habile de tous les moyens.
Par ce biais, le pratiquant se décentre de lui-même et des tendances circulaires dans lesquelles une certaine pratique de la méditation peut enfermer.
Le détour par Dieu permet de mettre en place une dérivation temporaire, comme on étaye une construction le temps qu’elle puisse être assez résistante pour se passer des étais.
Dieu devient l’orthèse qui laisse les tissus et le fluides se placer correctement.
Lorsque la posture de prière tient sans l’orthèse des représentations divines, elle devient méditation silencieuse, relation directe, vidée des concepts en n’y attachant plus d’importance structurante.
Est ce une impression ? Un effet loupe du fait de mon obédience ?
Il me semble que les approches dualistes sont moins sujettes à ces embourbements égotiques.
Franck Joseph
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