Les Dernières Vacances

Henry David Thoreau, Walden ou de la vie dans les bois :
Je n’avais pas besoin de sortir pour prendre l’air car l’atmosphère intérieure n’avait rien perdu de sa fraîcheur’« .

La lecture de ce passage actualise en mon esprit une phrase que j’aime à professer lorsque l’esprit de rébellion contre les tristes us et coutumes de nos vies est à marée montante : 

Plutôt que de chercher à partir en vacances, mieux vaut chercher une vie de laquelle il n’est pas nécessaire de chercher à fuir.
Au cœur même du quotidien, il est possible de trouver l’âme de l’existence. Et le ressourcement que les vacances sont censées donner lorsqu’elles ne sont pas étranglées par l’injonction au bonheur que nous leurs faisons souvent porter, en proie à la décharge nerveuse compensatoire des temps laborieux.

A force de rester “ à l’intérieur”, l’atmosphère “ de nos vies perd de sa « fraîcheur »…
Elle se ratatine de protections en replis.

Lorsque l’on s’éloigne des origines de ces agressions, alors l’obligation de respirer en un temps imparti nous prive de toute oxygénation réellement régénératrice et, de retour en terre de quotidien, nous ne sentons plus l’effet du théorique décalage.

Comme dans la phrase empreinte d’humour et d’acceptation de Thoreau et à la manière du signe du Tao, il nous faut œuvrer à intégrer dans un même espace-temps, l’intérieur et l’extérieur, la fonctionnalité du quotidien et la fraîcheur du temps des vacances.

Franck Joseph 
©FJ January 2020 – All Rights Reserved

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