J’ai longtemps habité la musique au kilomètre.
En retour, elle m’a rempli
Des échos éthérés,
Des sirops concentrés
Des mélanges mouvants
Des sables émouvants
Des rivages à lever
Devant les yeux submergés
Je comprends aujourd’hui que cette musique qui s’épanche sur nos ondes, dans les enceintes des lieux de concerts, ne peut apaiser quelque soif que ce soit,
Elle vise à apaiser la soif d’ivresse.
J’écoute encore le son en-deça des musiques de radio.
Celui que les grilles affamées des logiques d’identification ne peuvent accrocher,
Elles ne la visent pas.
Un son qui guide l’âme vers ses profondeurs
Une vague de vagues où elle peut se poser
En toute confiance, elle y entend déjà ruisseler
Les lueurs de l’émotion-mère
Celle qui met fin à la quête de mamelons alternatifs
Je la goûte en instinct primitif,
Ses saveurs subaquatiques savent ralentir mon pas
Diluer mon regard et le perdre dans l’horizon diffus
De l’Universel Marin.
©FJ May 2021All Rights Reserved
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Il faut avoir une musique en soi pour faire danser le monde.
Friedrich Nietzsche
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