Le « Taux Vibratoire »

Souvent, les tenants du new-age parlent de « taux vibratoire »…Ils y recourent comme un outil de  hiérarchisation entre les phénomènes, les gens et leurs comportements.

Faut-il voir une version moderne des rhétoriques du pur et de l’impur que l’on trouvait, et trouve encore, dans les traditions autorisées. Il y a également quelque chose qui me dérange dans ce terme de fréquence vibratoires : le recours à la référence d’une éventuelle mesure objective discriminante pour les êtres qui relèveraient des bonnes fréquences.

Et pourtant, lorsque j’essaie de décrire ce qui me met mal à l’aise dans les discours et ouvrages estampillés « new age”, c’est bien ce terme de taux vibratoire qui me vient à l’esprit…Cette fois-ci, je m’arrête sur ce qu’il a de séduisant : son animalité, son immédiateté… ce qu’il exprime d’instinctif, le gut feeling au cœur de la vibration :

Quelque chose vibre faux dans ces développements, comme une guitare dont on se saisit et que l’on joue avec un sentiment bizarre — elle délivre des morceaux mais ils sonnent étrangement creux…puis l’on se rend compte que l’on est accordé un ton et demi au dessous de l’accordage naturel. Houang po, Maharshi, ces deux-là vibrant juste.

Et puis, lorsqu’on accorde son âme aux tonalité du cosmos, qu’irait-on se saisir de guitares de plastique et autres instruments à paillettes dans les rayons de jouets pour enfants ?


Franck Joseph

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