Ma fille,
Mon fils,
Mon fils,
Un jour viendra, où tu feras le même constat que moi.
Ce jour viendra actualiser dans ta vie tout ce que tu as, ce que tu as toujours été.
Mon enfant, grandi à l’ombre de mon arbre adulte,
Tu n’as pas connu les tâtonnements qui ont pourtant toujours été ceux de mon coeur,
Les sorties de routes heureuses, inespérées, celles d’où se dictent, cette nuit, les mots suivants :
Je ne comprends pas,
Leurs discussions,
Je ne comprends pas
leurs activités,
Je ne comprends pas
Leurs aspirations,
Je ne comprends pas
Leurs divertissements,
Je ne comprends pas
Tous leurs regroupements.
Je ne comprends pas.
J’ai tenté mille fois d’être ainsi
et aujourd’hui je ne saurais faire miens leurs mots, leurs agitations, leurs adhésions.
Aussi, pour mon plus grand bonheur, et pour le vôtre, j’espère,
J’acte la sécession de l’intérieur — la vraie.
Pas celle qui donne lieu à un départ aigri, un positionnement en opposition à…
Ma sécession est infiniment calme.
Je souris doucement.
A compter de ce jour, de cette nuit du 16 au 17 octobre 2021, elle prendra la forme qui lui sera donnée.
Cela, au final, importe assez peu, dès lors que dans mon coeur, dans le fond, elle est actée.
J’ai cru pour moi, j’ai fait semblant,
Je ne crois plus.
J’ai cru pour vous, j’ai fait semblant,
Je ne crois plus.
Dans vos yeux, à chacun d’entre vous, la même graine de vie, de la vie par delà leurs schémas étriqués.
La même insubmersible embarcation de liberté, de fortune– la véritable fortune depuis laquelle votre regard parcourt l’horizon au travers des cargos de l’ennemi, à la recherche des couleurs qu’il connaît.
Si je souris encore,
si je souris encore une fois,
C’est parce que, désormais, j’habite derrière ce sourire,
Voilà ma vraie demeure.
Sous l’angoisse d’être aimé, aimable,
Je connais les rouages de l’esprit.
Je reste aujourd’hui dans les vallées de l’âme,
Dans les prairies éloignées du monde.
Je réalise que de vous y emmener, ne vous prive de rien et, en réalité, vous offre la vérité.
Je ne vous arrache à rien, en vous invitant à me suivre.
Dans ce qui étouffe, agonise encore, le père ne voit rien d’enviable pour ses enfants.
Sous cette chape de béton, le monde est mort, par étouffement, depuis longtemps, déjà.
Si les gens courent et s’agitent en tout sens,
En réalité, ils jonchent déjà le sol.
N’écoutant pas l’appel des Terres du Retour,
Bruyamment, douloureusement, ils l’ignorent.
Je sais que vous m’avez déjà rejoint, en réalité.
Être là, quoi qu’il advienne, et quels que soit vos égarements, vos croyances temporaires.
Au fond de votre âme, résonne cette même mélodie, simple, cet arpège éternel.
Quelques notes de guitare, une bougie dans la nuit qui s’annonce,
Un carnet que l’on ouvre,
Comme on ouvre la porte de son Foyer véritable.
Puis le silence, notre ami,
Pour nous embrasser, offrir aux chevaux de nos coeurs les espaces de liberté.
Many thanks to all.
©FJ Oct. 2021 – All Rights Reserved
Many thanks to all.
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Très jolie lettre, j’aime beaucoup le passage de la bougie 🕯et de la guitare 🎸… je vous imagine chanter autour d’une belle flambée 🔥…
À bientôt
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Merci Ingrid pour ton retour sur ces mots de nuits recopiés à la hâte.
Au final de quoi a-t-on besoin ?
A bientôt, mon amie !
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Parce que les mots :
Whaou!*!*!
Une larme et un sourire
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