Dans le processus illusoire, quel est le rôle du langage ? Est-il matière première sans l’approvisionnement duquel les marcheurs restent à l’arrêt ?
Est-il l’emballage permettant au produit de trouver preneur sur l’étal de nos lèvres, dans les cartons de nos pensées ?
Est-il l’usine elle-même où la valeur ajoutée se concocte et où les bouts d’illusions s’assemblent ?
Fournit-il l’entrepôt où toute cette matière se stocke jusqu’à ce que les canaux de distribution s’expriment ?
Est-il le bureau des ingénieurs qui conçoivent les solutions innovantes aux besoins de nos clients du quotidien ? Ou s’agit-il des chutes, des pertes, des rejets polluants dans la nature harmonieuse ?
Quel est le rôle des mots ?
Ne seraient-il pas si complexes qu’ils occuperaient simultanément et / ou successivement ces fonctions ? Que sont les mots ?
Sont-ils transformables en vin de vérité, ou condamnés à croupir au fond des vieilles outres ?
N’est-il pas fou, celui qui en attend quelque chose ?
Celui-là ose, écrin en creux
Muni d’obscure, il sculpte la lumière,
Chargé d’encre, il écrit le vide
Et par ses paroles,
Il raconte le silence.
Franck Joseph
Text ©FJ Juin 2020 – All rights reserved.
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