Parmi les effets inattendus de la pratique de la méditation, on trouve la perte d’intérêt apparemment inexplicable et radicale pour les scénarios et les mises en scènes délivrées par le biais de films et séries.
A peine y est-il confronté quelques minutes, que le pratiquant en ressent la grande inutilité.
Par l’assise, en effet, celui-ci été familiarisé à son magma psychologique et aux différentes souffrances auxquelles le déroulement de ces scénarios et mises en scène intérieures peuvent donner lieu.
La confrontation des histoires factices s’ajoutent une couche de complexité susceptible d’agir et de polariser inutilement son attention.
De plus, ces contenus remuent et alimentent les foyers de son activité psychique, égotique et l’enferment dans des logiques d’identification ou de rejet, le condamnant aussi à la prolongation de l’expérience de frustration.
Ceci est peut-être également dû à la passivité inhérente à la consommation de ces supports films et séries.
Pour la pratique, le méditant a fait l’expérience de la force magnétique contraignant son attention à se diluer dans les spirales bouillonnantes des pensées. Une telle ingurgitation subie est absente des supports papiers — aussi, le livre, la lecture échappent à ses conséquences de détounement naturel.
Naturel : inutile d’en faire grand cas, ni d’accentuer davantage les formes d’une telle prise de distance.
Point de prosélytisme stérile.
Simplement un rapport de cause à effet. De quoi sourire tranquillemnet lorsque l’on traverse une pièce à l’écran allumé.
©FJ Nov 2021
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