Se retrouver victime de l’injustice est une souffrance au coeur de laquelle on observe un sentiment aigü de solitude.
Si l’injustice est si douloureuse, c’est parce qu’elle s’accompagne de l’impression acide, hurlante d’être le seul contre lequel le monde s’est retourné pour le saisir à la carotide de ses dents aiguisées.
Une manière efficace d’amorcer un processus de libération de cette souffrance profonde est de prendre conscience de la grande banalité de l’injustice.
BIen que criante chez l’être qui la vit, elle est le plus souvent invisible aux yeux des autres.
Pour peu que l’on ajuste le regard, il est possible de la voir dans une multitude de situations.
Il apparit alors que l’injustice est souvent l’opportunité d’une pratique de la gratuité.
Le contexte de l’injustice fait exploser les cadres relationnels des transactions emotionnelles / psychologiques….habituelles. Elle est le terreau de la gratuité et de l’ouverture du coeur au royaume du plus grand.
Plus grand que ce que l’on pensait, que ce à quoi l’on aurait dû/pu prétendre.
Au dépliage du réel, elle laisse apparaitre des paysages que l’on aurait jamais envisagés. L’injustice n’est pas notre injustice. Elle est une merveilleuse terre de pratique.
FJ Fev 2022
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