On pourrait penser que ‘bornes’ et ‘balises’ étaient équivalentes…
Concernant les pratiques, il n’en est rien : un chemin borné et un chemin balisé sont deux choses différentes.
La borne implique une restriction du champ d’experience causée, non pas par les structures du chemin, mais par les représentations de pratiquants.
Celles-ci peuvent être de son fait ou le résultat d’une transmission de représentations réduites, trouvant chez le pratiquant une compatibilité avec ses aspirations du moment.
Une telle expérience bornée du chemin peut être transitoire ou accompagner le pratiquant tout au long de sa vie.
Elle peut concourir à l’enfermement progressive dans un discours sectaire et ostracisant
Sur le chemin balisé, les repères que l’on y trouve propose une ossature archétypale du contenu transmis. La balise se présente alors sour une forme émergée de ce que le promeneur ou le vagabond
Il s’agit des couleurs et saveurs propres au chemin affleurant aux oreilles, aux esprits des communautés et disciples.
Chaque balise comporte également une partie enterrée, similaire aux chemins réels et attestant l’authenticité de celui-ci.
De cette double présentation des balises se dégagent deux profils de pratiquants.
L’un tiendra particulièrement aux spécificité formelles. seraient-elles dogmatique ou conceptuelles de la tradition,
L’autre verra l’aspect structurant archetypal de la tradition et reconnaître et saura voir un condisciple dans le marcheur croisé à une intersection.
De même, borné ou balisé, l’assise,
Bornée ou balisée, la prière.
Quelle joie profonde pour le pratiquant qui sait transformer les bornes en balises
Et voit dans la partie extérieure, le cœur de pratique enterrée.
Quelle liberté sur le chemin,
Sur le chemin, quelle liberté !
