Pas D’Autre Dieu

Il n’y a pas d’autre Dieu que Dieu
La Illaha Illa Llah.

Voilà ce qui se cache inlassablement derrière chacune des phrases du Notre Père.
Les dynamiques spirituelles du recentrage de ce Dhirk soufi.
et la trame persistant tout au long de la prière chrétienne.

« Notre Père qui est au cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton Règne vienne,
Que ta volonté soit faîte,
Sur la terre comme au ciel »

Le nom de Dieu est replacé au centre de tout et tout ce qui n’est pas Dieu est dans un même mouvement invité à quitter ce centre.
De la même manière que les marchands sont, sans ambiguité aucune, « invités » à quitter le temple. De là, rien n’ampute, rien n’entame le Règne de Dieu en nous et autour de nous, dans le visible et l’invisible (« sur la terre comme au ciel »)

« Donne nous aujourd’hui notre painde ce jour»

Parce que « La illah illa llah »
Parce qu’il n’y a pas d’autre dieu que Dieu, nous accordons une pleine confiance d’enfant envers Lui et perdons tout intérêt pour notre propre représentation du futur, nos plans divers, nos échafaudages. Nous plaçons, par cette comprehension qu’il n’y a pas d’autre dieu que Dieu, tout notre futur entre Ses mains.
C’est à dire que nous libérons le présent de ce qui n’est pas le présent.
Ce qui n’est pas « notre pain de ce jour » n’est plus matière à attirer notre intérêt, notre attention.
Nous dédions tout notre attention à recevoir le pain d’aujourd’hui, ce qui se présente à notre attention ainsi libérée.

Dieu est la réalité, la seule, ce qui n’est pas la réalité et participe à l’occulter à notre vue, cela n’est pas Dieu.

La illaha illa ‘llah.

« Pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés et ne nous laisse pas entrer en tentation… »

Chaque offense, derrière chaque type d’offense, se cache en réalité une façon de considérer autre chose que ce rappel : Il n’y a pas d’autre dieu que Dieu.
Une façon de s’accorder à un autre dieu que Dieu, une attention consacrée à autre chose que cette réalité, donne lieu à un déviation de la illaha illa llah .
(un péché, etymologiquement).

De cette déviation du réel profond résulte la souffrance.
La nôtre et celle que nous participons à créer chez les autres.
Le recentrage sur la reconnaissance qu’il n’y a pas d’autre réalité que Dieu, que les autres dieux que nous avons suivis, ceux du désir, du plaisir, de l’affirmation, de l’identification à, de la revanche envers, de la colère contre…ont causé cette souffrance.

Dans cette prière, nous revenons au centre et permettons ainsi notre délivrance (« Délivre-nous…) notre libération des mondes de souffrance où nous étions enfermés.

Notre Père,
Il n’ a pas d’autre dieu que Toi.

©FJ July 2024
Recueils / Participation/ Groupe

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