Plexus en miettes,
Soleil retourné,
Trou noir,
Vortex émotionnel
Puits de pétrole en feu,
Ressources consumées
Pour rien.
Parfois les vents cosmiques cessent de souffler leur violence
Et les mains posées suffisent alors à contenir
Le soleil qui s’enfuit.
Puis une rafale inattendue s’élève.
Puisque les murs sont tombés,
Et les digues réduites en sable,
Puisque, des bras qui s’agitent,
L’univers n’a que faire,
Les fouets de feu claquent
Et les veines de lumière
Se vident à même le sol.
Se promener le cœur en bandoulière, comme une guitare sur le poitrail, dont les cordes, reliées aux entrailles, sont en libre accès.
Les badauds de tous poils, brutaux, mal dégrossis viennent l’essayer, la frapper, et la salissent de leurs rires gras.
Et la housse, le flight case? Où sont-ils passés?
L’aplomb du musicien qui tenait à distance les mains pleines de frites?
En une pirouette habile, en quelques tours de doigts, il les laissait pantois.
Parfois, sans choix, sans raison, subitement, l’âme entière s’ouvre. Les eaux usées passent à travers elle et l’imprègnent de leurs amas glaireux. Que faut-il faire alors?
Apprivoiser le flot? Cela semble impossible.
Au sein de l’âme, résonnent les échos des cris des voisins, et crissent sans prévenir les pneus des autres véhicules.
Potentiel incompris, codes indéchiffrables…il faut alors attendre.
Attendre que s’ouvrent les portes épaisses des pièces avoisinantes, attendre que les cordes se démultiplient encore et encore et que les doigts épais s’agitent sans que jamais ils ne puissent désaccorder le théorbe spectral.
Harmoniser plus loin, ouvrir les chambres d’échos, les cathédrales secrètes, et les caves du vide.
Les six cordes accordées, les sept pièces éclairées, sont toujours limitées.
Et l’éruption solaire est bien peu de choses, se dit la Voie Lactée.
(Voir Phase 2 : Marée Solaire)
Franck
Notes & Silence 
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