Voilà mon tour de garde, on me passe l’habit.
Seul au sommet du mât, matelot en vigie,
Moi qui aime tant le chaloupé langoureux de la poupe,
J’observe, anxieux, l’approche des vents violents.
Ils soufflent depuis si loin…
J’espère simplement qu’ils ne vont pas lacérer mes voiles
Tant de fois rapiécées, aux cordes élimées
Par les sels persistants saupoudrés en eau douce.
A l’heure des chantiers joyeux et prometteurs,
Des récits insulaires de pirates sauvages
Des pêches abondantes, des plages au goût d’ailleurs,
Des chants trop confiants de marins ivres au large,
Nous avalions des vagues de dix mètres.
Franck

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