Prendre Refuge : la Dernière Cabane (2)

Ces lignes font suite à Prendre Refuge : la Dernière Cabane (1)


Quelle merveille de pouvoir connaître l’expérience de la simple assise!
Depuis la posture, observer l’éphémérité des phénomènes.
Depuis la posture, observer l’effet mérité des phénomènes.
Sans cet abri, tout est éparpillement.

Cet ancrage, c’est le refuge des bouddhistes.
Ce n’est pas tant moi qui prend refuge,
C’est le refuge qui prend corps autour de moi
Alors que les phénomènes continuent leur danse.

Progressivement, les planches de l’abri
Émergent de l’humus et s’agencent en hutte,
Jusqu’à ce que le vent ne frappe plus mes oreilles 
Que la pluie ne glace plus mes os.

On ne décide pas vraiment de prendre refuge, 
On remarque un jour que le refuge est pris.

A l’instant où s’érige la cabane, 
On s’en aperçoit, et le refuge se prend.
Sans le savoir, prendre refuge.
En le notant, s’en réjouir.

La posture est le refuge,
En zazen, je prends refuge.
La posture est intérieure,
Tout comme le refuge.

Sous le toit du Bouddha, l’expérience
Sur le plancher du Dharma, la sagesse
Dans la couverture du Sangha, la compassion.

Franck

Première partie: Prendre Refuge : la Dernière Cabane (1)

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