BWV 1060 : Avalanche de Sublime

 

L’espace d’expression est tel qu’enfin les mots échappent
Les mains s’ouvrent, guidées vers l’accueil du tout,
Ruissellement du nouveau : il emporte les mots.

La gamme émotionnelle est abordée dans toute sa palette
Avec tant de tact, de subtilité, de délicates outrances,
Les abîmes rhétoriques s’entrouvrent
Et engloutissent les pourquois,
Que reste-t-il encore à dire ?

Fougue de la jeunesse, vécue par le tumultueux, ou ravivée par le vieillissant
Et mise en relief par le saupoudrage de la nostalgie,

Tables de marchands renversées et tasses de thé servies en pudeur habitée,
Fol étirement des journées de lassitude et densité surhumaine des secondes de vie,
Qui reste-t-il encore à être ?

Au travers des notes de Bach, tout en nous oscille,
La frustration même, ne peut être frustrée.
Le spectre résonne dans ses extrêmes,
Centré sur la sagesse du regard du compositeur

Regard qui embrasse tout.

Que reste-t-il encore à faire ?
Si ce n’est goûter le silence, hors du temps.

 

Franck Joseph


©FJ  oct 2018
Les articles et méditations sont disponibles en version papier ici : RECUEILS

 

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