Et lorsque sur le trajet de tes yeux
tu vois à la fois la barre verticale de ta cellule
puis, plus loin et floutée, celle d’un codétenu,
que tes mains les agrippent et contrastent le froid du métal
comme les mains de l’ami de l’autre côté du couloir,
Que ces mains, ces barreaux, ces espaces rétrécis
à l’unisson se font écho
à travers la prison, au travers des prisons
du monde et de l’histoire
Cela suffit-il à tes yeux ?
Déshabille toi
marche au dehors
laisse tomber le noir
Et les manières empruntées
ne les laisse pas t’emprisonner
ne te laisse pas, toi le grand, toi la vie,
emprisonner dans la communauté des captifs.
Franck Joseph
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