La chose la plus gentille que je puisse dire concernant les mots, c’est que l’unité se réalise sans eux.
Cela signifie qu’en dépit de leur va et vient, la lumière se fait et l’être renaît.
Un peu niais, les mots assaisonnent inutilement les plats de réalisation.
Ce qu’intimement je crois, ce que j’ai observé, c’est que l’unité n’apparaît que lorsque les mots se sont tus.
Elle est le silence que leur bruit couvrait.
Une question demeure :
Pourquoi alors écrire l’inutilité des mots ?
Est-il possible de ne pas parler pour ne rien dire ? De parler pour dire le rien ?
Et sans parler, que dire ?
Parler pour laisser le rien se dire entre les mots
Le drap pour le fantôme,
La poussière pour la lumière.
Franck Joseph
Poèmes, recueils, articles et romans disponibles en format papier : LIVRES ET RECUEILS
C’est une vraie question. J’ai écrit un bouquin de 300 pages qui se termine par : » j’ai l’impression de n’avoir rien dit, un grand silence au centre duquel j’ai déposé quelques vers, quelques poussière dans l’univers, ce silence, je te l’offre…Chut écoute ! » et si l’écriture nous menait au silence justement ? Merci de ta profondeur.
J’aimeAimé par 1 personne
L’écriture mène au silence…oui
peut-être est-elle le bruit du fracas qui s’éteint.
Il n’y a rien d’autre à faire d’ailleurs que de suivre ce message d’écoute.
(« Shema Yisrael »)
merci à toi.
J’aimeJ’aime
As-tu un lien à proposer vers ton livre ?
J’aimeJ’aime