En Jean 14:2, nous pouvons lire : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père ».
Est-ce par ignorance, ou par confort que nous restons prisonniers de celle-ci ?
Cette demeure enferme.
Je l’ai vécu. De près.
Une fois redécouverte, il est de notre devoir d’ouvrir les portes et les fenêtres, de ventiler.
Par une porte dérobée, allons dans la prairie y respirer.
Dieu ne peut être qu’en liberté.
Je ne peux souscrire au primat de votre vérité…lorsque Jésus dit : « je suis le chemin, la vérité et la vie », je ne peux le comprendre comme cela est souvent interprété : qui ne me suit pas est dans l’erreur.
Je trouve cette interprétation totalement déconnectée de ce qui fait la réalité de l’expérience du Christ : celui qui vit ce qu’il vit est la vie même et la vérité, cela est le chemin. Les mots qu’il prononce à cet instant reflètent le constat de son intériorité …. Il ne peut s’agir d’un « je » exclusif.
Et lorsqu’on lit les évangiles avanimé d’une gracieuse fluidité, sans être victime des formatages d’esprits territorialisés…
Interrogeons le « je » de Jésus. Celui ci n’est pas si loin.
Pas plus loin que l’abba ne l’est de l’enfant.
C’est dans la présence à l’instant, à ce qui est, que la connexion s’opère. Cet instant est neuf et ne saurait s’appesantir des filtres accumulés par les lectures « officielles » qui sont, reconnaissons-le ensemble, souvent plus à visée politique que spirituelle (cf : « je suis la vérité …)
L’expérience de l’assise est précisément celle de l’abandon…
Au delà des religions, l’expérience est une. Les termes et les actes de propriétés importent peu à mes yeux.
Méditation, assisse, prières…le mouvement de l’âme est le même : « qu’il croisse et que je diminue ».
Reste le courage de la nudité : interrogeons le « il »
Interrogeons le « je » …
La quête est vierge de mots, vierge de noms.
Prions, alors, pour que les croûtes de concepts ne soient pas trop denses.
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Abba
« Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu »