Le contraste avec la vie bruyante qu’apportent ces quelques jours à la campagne permet d’observer certains phénomènes caractéristiques de ma vie citadine sous l’effet d’une atténuation de tout processus d’habituation.
Elle réagit en crescendo puis à nouveau atteint son climax, elle pousse mes tympans au bord de la rupture et entraîne mon système cardio vasculaire dans son sillon alors qu’elle disparaît au lointain. Cette intrusion dans un environnement paisible le rappelle à ce qu’elle est : la voiture.
J’observe ce phénomène de société aujourd’hui, depuis la campagne et je me pose la question suivante : n’est-ce pas là l’objectif de cet outil à moteur : déchirer le silence… ?
Par ses passages successifs, l’empêcher de s’installer… couper l’herbe dès qu’elle pousse pour ne jamais la laisser devenir soyeuse et ondulante.
Souffler les plumes de sérénité qui parviennent à se déposer entre deux moteurs vrombissants,
Deux moteurs vomissant leur civilisation imposée.
Moteurs, sonnettes de maison, sonneries de téléphones, enceintes sans fils
Télévisions, caissons de basse…
Toute une armée au service du règne de l’Agent Stress.
Infiltrée dans les artères de nos avenues, dans les organes de nos salons, dans le coeur de nos oreilles
Bien sûr que le silence, écrasé, rembarré par les watts, attend toujours.
Mais son temps n’est pas le mien et la rencontre manquée n’est jamais de son fait.
Franck Joseph
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J’aime le silence, le chant des oiseaux et l’herbe haute 😉
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Bonjour Angélique,
Merci pour votre passage…
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