L’une a la prétention d’aider la personne, elle est à visée thérapeutique.
L’autre, hormis sous les barbes des récupérateurs, n’a aucune prétention.
Elle n’a pas de visée autre que celle de s’asseoir. Ce qui se passe au-delà de l’action de s’asseoir n’est pas du ressort de la mise en système, donc il ne saurait en être extrait aucune stratégie.
Quelques habiles moyens, tout au plus, transitoires et opportuns — les deux pourtant s’apportent en plateau thérapeutique ou compassionnel à la personne en souffrance.
Dans l’appartement de ses structures psychiques, l’être en souffrance se cogne aux meubles, à chacun de ses passages, il se blesse un peu plus .
La psychologie propose de déplacer les meubles afin que le résident ne s’y cogne plus.
Elle redécore avec lui les étagères et repeint les murs aux couleurs de la vie afin qu’il s’y sente, plus à laise et soit prêt à fonctionner de nouveau.
Lorsque la simple assise frappe à la porte, elle amène au résidant un coussin de graines et lui offre l’opportunité de découvrir qu’il n’est nullement enfermé dans cet appartement que l’être de souffrance qu’il pense traîner n’est qu’une des modalités étroites de l’être, une passerelle depuis laquelle on peut amener l’investigation de conscience.
©FJ Jan 2022
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