Matthieu parvînt enfin à identifier le problème. Avec la décrue de la vague amère, provoquée par l’horizon approchant du lundi matin, il put voir pourquoi tant de colère se cachait dans les reflux des sables d’émotions associées à son activité professionnelle : le goût infect des heures de vie volées.
Toutes ces enfilades de créneaux horaires, passés à ne pas lui appartenir…
La paix de l’esprit, il le savait, se trouvait de l’autre côté de ce problème.
Une heure, qui ne lui appartient pas est en réalité une tranche de vie non investie de conscience.
Oui…Il subsistait encore en lui une part dubitative, ou celle qui pointe les petits arrangements que l’on a avec soi-même pour résoudre nos dissonances cognitives.
Cet argumentation de la pleine conscience, n’est-elle pas de l’ordre de la création de cohérence a posteriori, lorsque l’on reconsidère notre parcours de vie et que l’on veut être en paix avec soi-même, en dépit des passages d’obscurité sur nos chemins ?
FJ Fev 2022
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