Lu, le 28.10.22

P. disait qu’il ne faisait pas de jardinage traditionnel, mais qu’en revanche, il faisait ‘pousser des hommes’.

Aujourd’hui, nous le remercions, d’avoir fait de nous ce que nous sommes,
De nous avoir remis au monde, d’une certaine manière.
Remis en piste, dans tous les cas.

P. disait aussi qu’il nous fallait veiller sur les propos que l’autre nous confiait, bien-veiller sur eux, lorsque celui-ci ne savait pas bien quoi en faire.

Il recueillait nos mots, tandis que nous nous recoltions ses sourires, ses silences, ses regards qui perçaient au travers.


Merci P. pour ta confiance.
Tu as su voir en chacun ce que nous pouvions être plutôt que ce qu’on l’on donnait à voir, souvent.
Tu y as tellement cru, en fait, qu’emportés par ton souffle et ton élan, nous finissions par y croire également.

Pour chacun d’entre nous, tu fabriquais un radeau, nous déposais au bord de l’eau et donnais l’impulsion vers le Grand Large – l’Assise

Et si aujourd’hui, en nous retournant dans la brume nous te devinons encore au loin sur la berge,
c’est que nous avons, l’air de rien, par cette impulsion, déjà vogué bien loin.

f.

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