Si dans le Zen et dans le Christianisme catholique, évangélique, notamment, on retrouve le même ton péremptoire, la même folle assertivité, cela est plutôt bon signe pour ces deux traditions.
Ceux-là qui parle de Dieu, comme ceux qui assènent les caractéristiques du zen ne parle pas tant de leur tradition qu’ils ne révèlent quelque chose sur eux-mêmes.
Les uns, d’ailleurs, ne sont pas moins insupportable que les autres. Il s’agit du même jeu de simulation d’achèvement du processus, de la meme stratégie d’évitement du doute en surjouant l’enjambement de ce dernier.
L’un et l’autre sculptent, par ces positionnements verbaux, la structure hiérarchique de la communauté au sein de laquelle ils se trouvent, à moins que ces stratégies ne soient déjouées de l’autre côté des yeux silencieux et observateurs, ils apparaîtront comme les plus sages, les plus enviés pour occuper les rangs de crédibilité au sein de leur groupe.
A leurs propres yeux surtout, ils cherchent à crédibiliser par ces quelques jeux de raccourci un parcours difficile et chaotique, leur propre part de souffrance personnelle.
Le constat invite à la tolérance. Il faut les laisser jouer et, depuis un silence particulier, leur laisser résonner aux oreilles les creux de leurs propres propos.
« L’opposition par l’argumentaiton » est contre-productive puisqu’elle nourrit le moteur de la recherche de crédibilisation en les mettant devant leurs montages branlants.
La sagesse du silence est alors ce qui peut activer l’esprit authentique d’éveil en eux. Il est nécessaire qu’ils entendent le vide auquel notre silence répond.
©FJ August 2022
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