Il faut parfois savoir laisser derrière nous les gens qui ne peuvent grandir.
Les resistances qu’ils expriment face à la nécessité d’évoluer vers une version moins surfacielle, plus authentique de leur être, finissent par devenir le frein à notre propre processus de maturation.
En identifiant ce phénomène, nous lâchons alors la prise illusoire que nous avions sur de telles personnes.
Il est en effet certains stades, certaines phases d’évolution où toute l’aide, tous les éclairages du monde ne sauraient suffire,
Il est certaines étapes du chemin où seule la personne concernée peut poser le pied au dessus du rocher sur le chemin.
Aucun accompagnant, si sage soit-il, ne pourra poser le pied à sa place.
Il peut se tenir à côté, explique le mouvement à effectuer, montrer par l’exemple, encadrer à distance, mettre en place des appuis, des soutiens, mais il ne peut pas lever le pied devant l’obstacle pour l’autre personne.
Il faut donc que l’accompagnant cesse d’accompagner.
Après avoir expliqué, aidé, assisté,
Il poursuit son chemin, la tristesse passera.
Aussi, c’est parfois en laissant derrière nous les gens qui ne peuvent pas grandir…que nous permettons à ces personnes de grandir.
Certaines solitudes sont essentielles, incontournables passages sur le sentier de sagesse.
Il est parfois nécessaire que l’autre s’étouffe dans ses propres étroitesses, qu’il tâte les murs de ses propres enfermements, qu’il n’entende rien d’autre que sa propre voix lorsqu’il appelle, qu’il vive dans sa chair la nécessité d’évoluer.
©FJ June 2024
Recueils / Participation/ Groupe
Notes & Silence 
Où serait mon évolution si je laisse l’autre, un ami sur le côté du chemin pour soi-disant ma propre évolution?
Et où serait la sienne ?
Accompagner qq1 ne veut pas forcément dire, faire à la place de.
Accompagner c’est aussi dire je suis là mais cette fois tu le fais seul et soutenir.
Cela pourrait ouvrir la voie du champ des possibles de deux évolutions et non d’une…Non?
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Bonjour Thomas,
Oui,exactement …surtout l’écueil principal serait de se dire « je suis la personne évoluée, mon chemin est derrière moi, à l’autre de me rejoindre ».
condescendance spirituelle.
Merci pour cette ouverture,
A bientôt !
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Ce texte exprime une sagesse empreinte de réalisme. De mon point de vue « accompagner » quelqu’un sur son chemin de vie n’est pas une tâche aisée. Cela demande du temps, de l’écoute et une immense patience. Car » grandir » ne se décrète pas, et chacun avance à son propre rythme, selon ses propres résistances, ses propres peurs.
Plutôt que de laisser derrière nous ceux qui semblent incapables d’évoluer, peut-être devons-nous simplement apprendre à être là différemment. Être une présence, non plus insistante, mais bienveillante. Un phare dans la nuit, plutôt qu’une main qui tire de force. Car certains ont besoin de tâtonner, de se heurter à leurs propres murs avant de comprendre qu’ils peuvent les franchir.
Il ne s’agit pas de s’oublier soi-même dans une attente stérile, mais d’accepter que chaque être humain a son propre calendrier intérieur. Et que parfois, la plus grande preuve d’amour et de sagesse n’est pas de s’éloigner, mais d’offrir un espace où l’autre se sent libre d’évoluer, à son rythme, sans pression ni abandon. Ainsi, accompagner, n’est pas forcer, ni renoncer trop vite. C’est marcher aux côtés de l’autre avec confiance, en sachant que chaque pas, même hésitant, est déjà une avancée. ☺
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Merci Lucia,
Beaucoup de justesse et de douceur dans ce commentaire éclairé.
‘Un phare dans la nuit, plutôt qu’une main qui tire de force.’,
Garder espoir aussi dans les coups d’accélérateur inattendus, parfois, que réserve notre ‘calendrier intérieur’.
Ultimement, les grands rouages s’agencent au delà de nous.
Merci encore
Tres bonne soirée à vous
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