S’il n’y avait que le vent sans les feuilles du saule
Jamais je ne pourrais apprécier la caresse
De leur bruissement contre mes tympans.
Le temps du vent qui souffle
le temps des feuilles vertes
le temps du saule pleureur
Cela est possible
S’il n’y avait personne pour entendre les douces feuilles
le vent soufflerait bien tristement dans les branches du saule
J’écoute le vent
Et je souris aux danses ondulées
des branchages soyeux
Sur mon chemin l’ami de bois, de feuilles et de sève
Sur son chemin l’ami en os, de tissus et de sang
L’un et l’autre en tranquilles tourbillons
se connaissent, éphémères et profonds
Le temps d’exister
le temps de ne plus exister
le temps du temps,
Cela est possible
Franck Joseph
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