Rester Sans Voie

Demeurer sans voie
dans le silence des possibles
être la roche du sentier,
voir les pèlerins marcher
se reposer, s’approprier
sans la moindre inquiétude

La terre que le chemin arpente
n’a que faire du nombre de pieds
elle se laisse dessiner
creuser par les piquets
souiller par les semelles
sillonner par les géomètres
sacraliser par les druides

Elle sourit à l’ardeur
qui perle en gouttes de sueur
aux détours, aux retours
et recueille les larmes
des guerriers fervents
qui déposent les armes

La terre que le chemin arpente

bien qu’elle comprenne les tracés
jamais ne se perd.

Franck Joseph


©F.J sept 2018

Lien vers les Recueils en version papier :  RECUEILS

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