An English version is available here : The Way of The Bodhisattva (Joy Unlimited)
Il y a deux façons d’aborder l’autre:
-Par le prisme usuel : “Après ce qu’il a fait, il ne croit quand même pas que …”
Il s’agit là de notre manière habituelle d’approcher l’autre dans nos relations et nos non- relations quotidiennes.
Ce mode est aussi celui de l’usure (sens bancaire) : je suis souvent le débiteur, c’est à dire que j’attends de l’autre qu’il me crédite de telle ou telle grâce ou avantage.
Ou alors, je suis son créditeur : l’autre attend que je l’absolve du désagrément ou d’une déception qu’il aurait causé.
Dans ce cas, je détiens le pouvoir par la rétention de ce crédit, en refusant de créditer notre compte relationnel.
-L’autre façon, non usuelle, non usurière est celle du Bodhisattva.
Sorti de cette comptabilité, il aborde l’autre avec un espace tel que la gestion, l’optimisation, les logiques de sanction et de rétribution sont parfaitement inutiles.
Elles ne peuvent plus prétendre à régir cette relation. C’est la grande liberté du Bodhisattva.
En cessant d’être le petit comptable de sa relation à l’autre, il pénètre la grande liberté de l’amour, du don, et de la compassion.
La première configuration enferme l’être dans les prisons d’amertume et d’angoisse. Il suffit que s’y engouffre l’intelligence de celui qui cherche à rationaliser sa comptabilité relationnelle (optimisation) pour démultiplier les effets destructeurs d’une telle incarcération.
Pour le Bodhisattva qui y renonce, s’ouvre une terre de joie sans limite.
Les articles et méditations sont disponibles en version papier ici : RECUEILS
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