Un facteur certain de souffrance est l’obligation que l’on se fixe de rester cohérent relativement aux scénarios intérieurs.
Cette souffrance aussi est totalement auto-induite.
Elle ne relève d’aucun phénomène objectif mais procède d’un attachement à une certaine image de soi. En cela, elle est issue d’un processus égotique au cœur duquel nous attribuons une importance non négociable à l’identité du personnage ainsi créé par les scénarios.
Le caractère vécu des mouvements intérieurs existe-t-il vraiment ?
Cet attachement à ce que nous avons conçu de toute pièce est pourtant puissamment inhibiteur de vie.
En se cantonnant au prolongement des droites tracées par nos analyses parcellaires,
En relisant tel ou tel scenario, en convoquant à nouveau tel ou tel acteur sur la scène de notre esprit, nous nous privons de toute une ribambelle d’évènements libérateurs.
De manière plus large, ce constat corrobore l’intention selon laquelle densité de l’égo et créativité réelle s’excluent mutuellement.
Créer la vie, c’est se désinventer sans cesse,
Laisser les amas densifiés de notre personnalité émulée
Retourner à la poussière.
Jouir ainsi du vent d’une créativité transcendantale,
Dans ce monde, s’élargir à l’autre monde.
Franck Joseph
Text ©FJ Juin 2020 – All rights reserved.
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Apprécier de se laisser « dé-ranger » pour ne pas s’installer dans des scénarios dont on se remet plus en question les fondements tellement ceux-ci sont solidement ancrés…. Merci pour cet article !
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