Le Souffle Emporte

Qu’y puis-je vraiment si l’Emergence… s’est produite ?
Et avec elle, l’explosion en débris des futilités du monde ?

La tristesse s’oublie. Celle des vers, les miens, perdus dans les spirales matérialistes,
Celle d’entendre les univers de souffrance que créent les entrelacs de propos ridicules.

La manière d’être seul avec tant de joie, dont les autres semblent ne pas vouloir.
Cette joie qu’il ne savent pas ne pas vouloir,
il ne faut pas croire que des milliers de textes me sont passés au travers,
Cela m’aurait laissé indemne ?

Les textes, au passage, ont tout pris.

Il ne me reste plus rien, ils ont tout emporté dans les crans de leur étranges lettres, tant que l’investigation créatrice n’a pas achevé son oeuvre de destruction, les textes trouvent à se frayer un chemin entre mes parois.
Lorsqu’enfin les lettres passent sans accrocher un souvenir, une expérience, une croyance, une souffrance, c’est que la joie s’est installée.

La joie de n’avoir rien à écrire d’autre que la joie.



©FJ May 2022
Groupe de Pratique
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Merci à tous

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