Péchés « Capitaux »

Il existe, caché derrière ce que l’on perçoit souvent comme l’austérité grossière et moyenâgeuse de la liste des sept pêchés capitaux, un enseignement profond qui n’a rien à envier aux subtiles intrications des ramifications bouddhiques.

Le « capital » de ces pêchés invite à considérer chacune de ces entrées comme la tête, le fronton, le crâne (golgotha).

De chacune de ces branches-mères naît une arborescence des « pêchés-fils ».

Dans les jardins de l’âme, chacun de ces pêchés pousse de manière chaotique et semble, par génération spontanée, n’avoir de cesse de se nourrir de lui-même, jusqu’à étouffer l’ensemble de la végétation, et vouer tout le terrain au néant et à l’obscurité.

C’est ici que la peine est « capitale » : l’âme se meurt sans secours.
A cette auto-génération s’ajoute un phénomène d’entretien réciproque : chacun des pêchés de la liste appelle et nourrit les six autres. Sans irrigation de la conscience, l’issue spirituelle est fatale.

Chacun des sept pêchés capitaux vient percoler dans les trois champs de pneuma-psyché-soma.
Et si l’étouffement est avant tout spirituel, c’est bien l’esprit qui est malade et le corps qui se flétrît.


Texte : May et Franck


©FJ Jan 2024
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