Du Sexe en Open Bar

Attention : texte atypique.

Dans le flux des articles publiés sur ce blog, les thématiques des considérations ci-dessous sont inhabituelles: on parle, comme le titre débridé l’affiche en vitrine, de sexe.

Il s’agit pourtant bien d’une part importante de nos vies psychiques.
Peut être de la plus importante, sous une forme ou une autre. Aussi, il n’y a aucune raison pour que l’exercice commun d’auscultation franche ne s’applique et que le faisceau de conscience ne s’y exerce.

Cet article est une retranscription de notes audio, non retravaillées. D’où un effet abrupt ici et là.


Il en va des pratiques sexuelles comme du reste.

On voit souvent ces pratiques dans les discours de ceux qui les dispensent, s’organiser en deux volets.
L’un qui reflète une ouverture d’esprit,
L’autre, une étroitesse.

Je pense que ces pratiques sexuelles doivent être considérées, filtrées à la lumière des pratiques des traditions spirituelles ancestrales.
Mais dans le bon ordre….
Une lecture rapide, bornée, docile de ces textes ne permet pas d’en apprécier la profondeur.
C’est la profondeur qu’il faut apprécier dans un premier temps, par l’enseignement de la vie même, pour ensuite, lorsque nos yeux se posent sur les textes,voir les dimensions qu’ils recèlent.

Ces textes n’envisagent pas les pratiques sexuelles sous l’axe ouverture-fermeture d’esprit qui est celui dans lequel on laisse nos pensées, nos concepts se ventiler dans le monde contemporain.
Et se limiter à ce prisme d’appréciation fait en réalité preuve de fermeture d’esprit.

A la lumière de ces textes, il apparaît finalement beaucoup plus réaliste de les envisager sous un unique axe, à deux cotés.
D’un coté, la souffrance qu’ils engendrent.
De l’autre, la joie.
Dans beaucoup des pratiques dites « ouvertes », celles-ci s’exécutent à la gloire de l’individu, qui apparaîtra, du moins à ses yeux, comme doté d’une ouverture d’esprit. C’est l’égo qui se densifie et sème les conditions de son propre empêtrement à venir.

Beaucoup de ces pratiques sont s’en fait à placer sur cet axe du coté de la souffrance, car, en les considérant par delà la jouissive rémunération qu’elles offrent sur le court terme à titre individuel, elles contribuent à générer ou amplifier la souffrance beaucoup plus qu’elles ne participent à la joie.

Il faut en revanche déplorer l’ouverture d’esprit que l’on nous vend, et le mensonge qu’elle représente lorsque celle-ci est revêtue de ses plus beaux atours ‘spirituels’.
Partage, liberté, communion, sont alors brandis.
Et bien isolé celui qui n’y souscrit pas. (cf Un monde meilleur… )
De la spiritualité, ces pratiques n’en ont qu’un écho si vague, qu’il n’a plus rien à voir avec l’onde initiale de joie.

Prenons un instant pour envisager l’outil conceptuel que l’on appelle ‘liberté’ et auquel on adjoint le terme ‘sexuel’ pour donner naissance à un nouveau drapeau que certains s’empresseront de revêtir, la ‘liberté sexuelle’.

Cela sonne comme un droit.
En réalité, et comme dans d’autres cas, il s’agit d’une injonction, d’un caprice que l’on érige au statut de droit inaliénable pour le rendre présentable dans la bouche d’un adulte.

A bien y observer, cette ‘liberté sexuelle’ relève plus souvent d’un esclavage, au sens d’enchaînement à notre être pulsionnel.
La relation unique, aux yeux de certains pratiquants, ‘libérés’ autoproclamés, apparaît comme restrictive et limitante.
Il s’est opéré, du fait de facteurs dont l’analyse dépasse à la fois mes capacités, mes connaissances et le capital temps dont je dispose, un retournement complet, pratique, et — à juste titre — pervers.
Cette relation unique, relève en fait de la liberté: c’est elle qui nous libère de l’esclavage.

Sur l’axe Joie-Souffrance, où mon activité sexuelle me situe-t-elle ?
Et les personnes qui m’entourent ?
Et les personnes qui les entourent ?

Franck

18 commentaires

    1. Oui. L’amour que l’on porte librement ne saurait être appelé amour ni être vraiment libre s’il engendre de la souffrance à un niveau ou à un autre.
      Non ?

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      1. Pas certaine.
        Je pense que la souffrance en fait partie à condition que l’élévation soit aussi solide et porteuse de changements en pleine conscience.

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      2. J’ai dit logiciel ? Ça y est…je parle comme un parlementaire…
        L’horloge est inéluctable… ça m’ennuie un peu.

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    1. Merci LN,
      Osé ? Je ne pense pas… À moins que le retour à un certain ‘bon sens’ ne soit finalement ce qu’il y ait encore de plus subversif. C’est pour dire..
      À bientôt !

      Avez vous un lien vers ce texte ?

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  1. Bonjour Franck,
    Je ne suis absolument pas d’accord avec votre conception de l’amour éloignée de toute douleur car Dieu qui est Amour a accepté de mourir pour nous donner, par sa mort, accès à la vie éternelle. Je parle du Christ. C’est sûr qu’il est Amour indépendamment d’avoir donné sa vie pour nous, mais c’est sûr aussi que de l’avoir fait est une superbe preuve d’amour!

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    1. Bonjour Caroline
      Dans cet article, la souffrance à laquelle je fais référence est celle que notre comportement engendre lorsque nous ne perdons de vue les conséquences de nos choix /comportements…
      Je dis qu’il nous appartient de ne pas entretenir des interactions sources de souffrances chez les autres, notamment dans le cadre de nos relations amoureuses, sexuelles…
      Bonne journée à vous !
      franck

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