Soyons honnêtes deux minutes.
Pour la chose spirituelle, l’écriture est inutile.
Les textes spirituels ne parlent vraiment qu’ à ceux qui n’en ont pas besoin.
Ceux-là qui ont été traversés par l’expérience spirituelle connaissent la fadeur de l’écrit au regard de leur vécu.
Les textes sont alors à l’attention des aspirants mystiques et relèvent souvent de la peinture artistique pour le profane grossier.
Il l’admire, il aimerait bien mais n’a pas le talent, le temps, l’ardeur, ou que sais-je encore ?
Les textes de spiritualité peuvent aussi être utilisés à visée d’écrasement du commun des mortels, et servir ainsi une quête d’ascendant.
Aussi, une demande de reconnaissance dans le cercle des mystiques, souhait de légitimité, d’autant plus dévoyée dès lors qu’ils traversent un terrain d’opportunisme : Ceux-là admettent reconnaître pour être à leur tour reconnus…
Ils devraient rester à l’état de miettes de festin tombées dans un carnet, témoignage irrépressible de celui qui les écrit.
Pour lui même, avant tout.
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