Dans 99% des cas,
Dans 99% des phrases,
Et 99% du temps,
Dieu n’est qu’un mot.
Et tant que dieu est un mot,
Dieu n’est pas Dieu.
Pour être plus qu’un mot,
Il faut qu’Il ne soit plus un mot,
Qu’il cesse d’être un outil de langage,
Un support de concepts.
Dans 1% des cas,
Dieu est tout, toujours,,
Et qu’on le sache ou non,
Il ne cesse d’être tout.
Et, sous le voile des mots,
Actif, Il sommeille.
C’est Dieu que nous découvrons
Quand c’est nous que nous rencontrons.
Les mots sont des panneaux qui,
Pour les siècles des siècles,
Se pointent les uns les autres,
Et nous conduisent sur les voies de la perdition…
Que sont les routes balisées des petits mois qui s’entrechoquent
Et prennent leurs pathétiques ricochets pour le Big Bang.
Alors, pourquoi encore écrire sur l’inutilité des mots? Comme on cherche à noyer l’eau ou à brûler le feu… Sans jamais chercher le seau pour éteindre les flammes ou en chauffer le fond pour faire s’évaporer l’eau…
Ne pas savoir que l’on tourne en rond,
C’est la damnation.
Lever les yeux au fond de soi et voir la Grande Rivière couler,
C’est l’Éternité.
NiDr