-Le monde en poche(s)

Le recueillement assis permet l’harmonisation des différentes parties de notre corps, la communication efficace et silencieuse au sein des loges, entre les loges, et le ballet de l’ensemble…
Celles-ci sont réunies en poches. Ainsi, dans notre corps, plusieurs sous-corps cohabitent.
De l’ensemble du corps physique, de l’ensemble des corps au delà, mais aussi des différents corps entre eux, et de ce qui les environne.

Ainsi jusqu’au cosmos, où chaque septum prend sa place– sans la prendre, et sans que ce soit « sa » place.

Si l’environnement se tend, étant inclus dans la même poche que ces éléments, je me tends. Je suis mu par les mêmes liquides invisibles, les mêmes flux subtils que ceux qui ont contribué à tendre la situation et ses acteurs.

Sans raison apparente, je me retrouve acidifié. Mes pensées se calent sur le flot agité qui me parvient et je deviens à mon tour agent acidifiant de environnement.
Mon corps se rigidifie, perd en fluidité, il se protège. Par cette disposition défensive, il devient agresseur potentiel.

La spirale acidifiante se met en place.
Comment s’en extraire?
Peut-on s’en extraire? Peut-on trouver l’alcalin au cœur même de l’acide?

En posture de recueillement assis, nous détendons ces méta-aponévroses.
De la même manière que la peau est l’ultime aponévrose de notre corps physique, l’univers entier englobe l’ensemble de ces enchevêtrements de poches d’interaction.
La détente, l’assouplissement de nos tissus n’est pas le résultat d’un travail volontaire, qui n’aurait d’ailleurs pour seul effet que d’accroître la tension en pensant la diluer.
Aucune respiration volontariste ne peut détendre.

Similairement, laissons-nous traverser par la respiration primaire du monde en devenant « harmonisable ».
Les rythmes transmettent les flux puissants et discrets au sein des aponévroses de nos vies..

L’aponévrose du couple, de la famille, du quartier, l’aponévrose nationale…
L’aponévrose professionnelle, celle du bus scolaire, celle du dojo.

Les poches élastiques qui agencent le monde s’étirent et s’assouplissent, se raidissent, se rompent, se font et se défont au gré des mouvements de conscience de ceux– et de ce– qui s’y laisse baigner.
Par inconscience, par ignorance, j’acidifie le monde et me laisse rétracter.

En occupant ma position aponévrotique dans le monde alentour, je laisse agir la conscience du fond, j’alcalinise le monde.

Franck

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