L’Enfant Tsunami et le Parent Rivage.

Lorsqu’en conscience, il submerge le géniteur,
il emporte tout sur son passage.

Mieux vaut alors avoir peu de possessions,
pour ne pas se blesser,
Et peu d’attachements au monde irréel hors tsunami
pour ne pas trop souffrir.

L’enfant est là.
La vague est là.
Elle s’infiltre partout
Lave et décape les moindres recoins.

Le père qui n’est pas prêt à se faire ainsi ravager par l’amour de l’enfant,

manque les plus grand enseignements de sa vie d’adulte.
La plus merveilleuse de ses occasions de (re)mise à flots.

Ce qu’il craignait souvent comme le pire des immobilismes,
le plus grand repoussoir à explorateur,

est en réalité la plus incroyable des aventures qu’il lui sera donné de vivre.

Dans son encombrement intérieur,
dans son apnée infantile,
dans sa bêtise fondamentaliste
dans son ignorance obstinée
dans son  inaptitude à vivre,
il se peut qu’il la refuse.

La déferlante d’amour frappe
puis se retire et laisse un sable fou,
tournoyant en bourrasques crétines

Ne pouvant être lui
et ne pouvant être autre,
L’enfant Tsunami n’est alors
qu’une houle de larmes ondoyante au lointain.

Il faut que le père sache retrouver son orient.
Qu’il accepte la lumière quand elle frappe en surface,
Il se fera lune en ouvrant grand ses bras
L’océan, alors, plongera sans pourquoi.

 

©FJ Oct 2019

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