Macarena Zazen

Ce soir, je décide de méditer. J’en ai besoin, j’imagine…
Le camping de mon village, lui, décide de faire une soirée dansante.

D’un côté, le coussin, la bougie, le bâton d’encens,
De l’autre, le DJ et les grosses enceintes.


Zazen,
Pas facile avec la macarena qui fait aller sa ‘choré’ tellement fort dans le fond que chacune des mains qui se dresse à la vertical semble donner une petite claque.


Pas plus facile avec Gilbert Montagné, pourtant plus mélancolique, plus de sunlight, plus de tropiques mais autant de difficultés.

Puis du fond des années 80, finit par emerger une musique de douceur.

J’apprends au rythme de la grosse caisse qui bat chaque temps que de passé et il n’y a pas.
Sorti il y presque 40 ans, les titres sont très actuels.

Je ne parle pas d’une vision critique, qui fairait superposer l’esthétique surrannée et une ambiance ‘revival’ fantasmée — ni ne cherche à me demander avec l’air emprunté si un roupe baptisé « début de soirée » est vraiment qualifié pour chanter les « nuits de folies ».

Je parle ici de la caisse de résonnance que ces musiques qui nous traversent offre à mon esprit, à mon corps, assis, l’un et l’autre.

Ils m’apprennent à recevoir ce qui se dépose au bol de mes oreilles.
Taillées par les intempéries, elles oublient parfois.




©FJ April 2022
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