A l’adage central du pratiquant selon lequel “les pensées n’ont pas d’existence”, je propose de substituer celui-ci : “ les pensées n’ont pas d’importance”.
C’est présisément l’importance que nous leur prêtons qui densifie leur existence. Cette substitution permet d’opérer en amont de l’existence.
Réaliser la non existence, depuis l’expérience d’existence est ardu.
Par l’absence d’alimentation en “importance’, réaliser le dessèchement des pensées, l’inutilité de leurs telescopages crétins, cela peut être plus aisé.
Par ailleurs, cette équivalence dans les termes proposés entre “importance” et “existence”, recèle des vertus pédagogiques – elle met en lumière le rôle central de la conscience dans la manifestation du réel.
Ce qui importe, ce que je nourris de conscience, nourrit proportionnellement les phénomènes de densification du réel.
Absolue ou relative, à cheval sur les deux attributs, ou quelquepart dans le spectre, l’importance que je confère aux phénomènes par voie de conscience ou que, par voie de conscience, je ne leur confère plus, voilà ce qui sculpte les modalités de réel que je renconre / traverse / suis.
©FJ June 2022 —
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