C’est le manque de profondeur qui me désole le plus chez les gens avec qui j’interagis encore.
Ils se contentent des surfaces.
Même s’ils se meuvent en eaux croupies et, pour certains, le savent ou le pressentent,
Ils s’enfoncent la tête dans le sable humide.
Pour ne pas voir qu’ils ne voient pas, pour ne pas avoir à réaliser l’ampleur de ce qu’ils ne réalisent pas.
La fuite morbide, sordide, dans les jeux psychologiques et le pain de politique.
Moi, qui suis là,
Je ne cherche plus.
J’erre seul parmi la forêt des regards vides.
Las des pupilles excitées.
Ils se connectent entre eux comme les éclair zèbrent la surface de l’eau.
Tout aussi fugaces, les réseaux qu’ils dessinent ne sont que des reflets de leur actions, de leurs pensées, un auto renforcement en miroitemnent.
Croiser leur regard m’est souvent douloureux, surtout les jours où j’ai la solitude en bandoulière.
J’ai compris qu’il ne fallait pas leur parler. Cela ne sert à rien. J’ai arrété d’essayer.
Dans les livres, je comprends encore ce que, mille fois déjà, j’ai compris.
Il me reste la lune
Même pleine, elle ne saurait emplir mon cœur.
Il me reste la nuit,
La posture en écoute
Le Bouddha qui sourit
Le Bouddha, mon coeur, la lune, la souffrance,
Comme le Bouddha me tient dans le creux de sa main
Puissé-je un jour y tenir les hommes qui se perdent.
