Les Ouvrières Du Mental

A trop s’éloigner de la pratique,
on en viendrait presque à oublier la futilité de toute connaissance exogène.
Par l’assise, nous résidons en-deça,
par-delà le royaume du mental,
c’est depuis ce lieu que doivent être appréciées les connaissances exogènes (livresques, académiques, formations…) trouvent leur place.

Même si leur déclinaison est terriblement plurielle et qu’elles ne sortent jamais de la sphère du mental, ce sont les ouvrières du mental, elles travaillent et participent à l’entretien de ses rouages.

Il ne s’agit pas ici de discréditer la valeur de l’apprentissage de nouvelles compétences ou la culture d’un attrait pour la connaissance factuelle (historique, scientifique…)
Mais de les remettre à leur place.
Ils arrivent qu’elles se revêtent des parures de spiritualité, mais elle n’ont strictement, ontologiquement, rien à voir avec la spiritualité.

Il est fort possible qu’un mental sans circonvolutions soit plus propice au développement d’une spiritualité qu’un esprit circoncis par une multitude d’armes auxquelles il n’aura de cesse de ramener toute braise de spiritualité pour en discuter la pertinence et, par là même, l’éteindre.

L’encadrement est le savoir faire du mental, il met derrière une plaque de verre et la circoncit de quatre bordures de bois.
Les diplômes sont une création du mental.
Ils existent par le mental et pour le mental,
La connaissance intérieure, venue des puits de silence ne se compare à rien

Elle ne saurait faire l’objet d’une valorisation et ne s’accumule pas en gallons, ni en papier encadré.

Aussi, ne te maintiens pas trop longtemps loin des lacs de silence.



©FJ July 2022 —
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