Dieu Plane (1/2) – Note

Dieu couve la pensée
Dans le langage intérieur, il prend parfois forme
Et par la parole, il éclot.
Tout en amont, dans l’indifférencié de la pensée,
Son esprit plane.



Le Dieu Esprit d’avant l’univers mental, celui qui ne s’est pas encore dilué dans la soupe du proto langage est le Dieu de la Bible. Celui que l’on ne peut nommer, le Tétragramme.

Je ne saurais parler de la sémantique de l’hébreu biblique, aussi, je me tiens à la langue française…(le parallèle fonctionne avec l’anglais, en l’occurrence).

Ce qu’en grammaire il est convenu de nommer « modalité », a généralement deux expressions : un angle dit pragmatique : ce que l’on est autorisé à faire (ce que l’on peut faire) et un angle épistémique, qui relève de la probabilité  (ce qui peut se faire).

Voyons cette antique interdiction : “Celui que l’on ne peut nommer” …

Ici la modalité est épistémique : il ne s’agit pas d’un angle d’interdiction (pragmatique : Tu ne nommeras pas), mais d’une impossibilité statistique, une probabilité zéro (il te sera impossible de nommer Dieu).

Nous comprenons que le Dieu que l’on nomme n’est plus l’Esprit de la vie intérieure. Ce n’est pas pour  cela que nous serons frappés par un éclair foudroyant de la sanction divine.

Simplement, nous sommes informés que ce dont nous parlerons, dès lors que Dieu se nomme, n’est plus Dieu.

Franck Joseph
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