Sous Le Dôme Des Religions

La religion est une dôme mental où scintillent des diodes artificielles.
Bruit visuel rendant inaccessible le firmament.

Nul autre que toi ne lance la roue d’ignorance,
comme on allume l’écran pour remplir l’espace,
comme on se joint au grouillement des gens

Parasites lumineux, nuages de moustiques
qui se nourrissent aux filaments des pensées
Statiques aimantées,
Où l’on revient encore et encore
Jamais rassasié.

Puis le cable d’alimentation des écrans, des enceintes, réverbères et ampoules
Dysfonctionne, et laisse voir
La vérité de nuit.


©FJ Jan 23

5 commentaires

  1. Pourquoi reste-on suis ce dôme jusqu’à son dysfonctionnement (voire même, après) ? Parce que, comme le dit Cyrulnik, il est plus confortable d’être soumis qu’acteur responsable, il est plus facile de suivre une religion qu’être un mystique en recherche, donc prendre le risque de douter.

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    1. oui, certainement que la facilité du pré-mâché entre ici en jeu poru expliquer la stagnation.
      Néanmoins, il est un autre facteur qui relève justement, non de la simplicité mais de la sophistication, de la quête de quelque chose à acquérir (matériel conceptuel à maîtriser, généralement, langue à acquérir pour aller plus avant…, possibilité de gagner un statut dans le hiérarchie…) ce qui explique pourquoi lnombre de théologiens / universitaires sont victime d’une ignorance au carré,
      et qu’il est parfois bien plus aisé pour un non-intellectuel de quitter le dôme.

      Ce n’est que lorsque le cable d’alimentation dysfonctionne qu’il nous est donné de voir par delà de dôme éteint.
      il faut le plus souvent de multiples occasions avant de débrancher définitivement, tant le retour au courant équivaut à un apaisement reflexe des angoisses…
      A nouveau, alors, nous oublions.

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      1. Est-ce que tout cela (comme ce que j’évoquais simplement) ne parle-t-il pas du « contrôle », soit du plaisir de ne pas avoir à contrôler soit au contraire de l’espoir de « tout » contrôler ?

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      2. Oui, sûrement,
        Ce sont les deux faces d’une même pièce.
        D’un côté : « tout va bien, on pense pour moi »
        de l’autre : « tout va bien, on pense pour vous ».

        Initialement, ce courts texte renvoie surtout au bruit mental que constituent les religions, la manière qu’elles ont d’occuper cet espace mental.
        Le leurre, aussi, que constitue la croyance en une activité de type spirituelle, …alors qu’ en tant que phénomène mental, cette activité religieuse est tout aussi génératrice d’illusion que n’importe quelle autre.

        Le fait que d’un côté ou d’un autre de la pièce s’installe un certain confort psychologique ( délégation de la pensée / assise du pouvoir) y concourt certainement.

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