Elle est étonnante, la croyance selon laquelle les mots renfermeraient la vérité.
Il faudrait alors les épeler jusqu’à parvenir au cœur battant du vrai.
Il n’y a pas nécessairement de passerelle, de continuité entre le réel et le fond du mot.
Depuis le bout du bout des mots, peut-être n’y a-t-il nulle part où se rendre.
En route vers l’émergence du réel, il faudra quitter le mot.
Dans la compréhension du mot, il n’y a pas d’objectivité, mais un terrain boueux, où l’on n’en finit pas de s’embourber d’en ressortir, puis de s’y embourber à nouveau.
S’ils veulent des mots, faut-il leur en donner pour autant ?

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